On s'est parfois réveillés à midi. L'empreinte de la nuit sur nos joues chiffonnées.
On n'a souvent pas fait notre lit : les draps sont restés froissés, voilà tout.
On a appris à bruncher : cool ! Pas de dictature alimentaire.
On a flemmardé au soleil ou en regardant tomber la pluie...
On a battu les chats sur le terrain de la nonchalance.
On a pris des voitures, des avions, des bus, des bateaux, des métros et des taxis.
On a attendu patiemment dans des files hétéroclites.
On y a lu la presse locale, des magazines débiles et des petits romans faciles.
On a rit, on s'est énervé, on a paniqué, on a couru, on a rit de nouveau...
On s'est endormis pour des siestes impromptues, gavés de milk shaks, bagels, muffins et autres hamburgers.
On a écouté des heures de musiques diverses et variées
On a goûté aux torrents gelés, enlacé des arbres vénérables.
On a parcouru des kilomètres sur des trottoirs bondés, écrasés de chaleur, tout ça pour visiter des musées ou pour acheter des colifichets indispensables à notre futilité.
On a essayé de photographier tout ce qui passait à notre portée.
On a tenté de ramener avec nous bien plus que des souvenirs.
La quiétude tranquille.
L'anesthésie bienvenue.
L'amnésie salutaire.
Les vacances quoi !